Présentation

Une ambition de métropole

Le District Autonome du Grand Lomé (DAGL), entité territoriale particulière dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière, est devenu l’autorité locale, représentant la ville de Lomé dans son ensemble. Première communauté de communes dans l’histoire du Togo depuis l’effectivité de la décentralisation, le « gouvernement local » de coordination à l’échelle métropolitaine a pour ambition, de renforcer l’attractivité et la compétitivité de la ville capitale, comme l’avait souligné depuis 2010, de nombreuses études (CDS Grand Lomé, SDAU, etc.)


Un territoire vulnérable aux changements climatiques

Le Grand Lomé s’étale sur une superficie de 425,6Km2. Il comprend 13 communes : Baguida, Togblekopé, Légbassito, Sanguera, Vakpossito, Aflao-Sagbado, Aflao-Gakli, Amoutiévé, Bè Ouest, Bè centre, Bè-Est, Agoè-Nyivé, Adétikopé.

Ville la plus peuplée du Togo, sa population est estimée à 2 362 366 habitants en 2020, soit 24% de la population nationale, alors qu’elle était de 1 571 508 habitants en 2010 (RGPH, 2010).

Ses limites territoriales sont : l’Océan atlantique au Sud, la frontière d’Aflao-Ghana et la préfecture de l’Avé à l’Ouest, au Nord la préfecture de Zio et à l’Est la préfecture des Lacs. Le territoire est fortement marqué par le système lagunaire. Le tissu urbain est inégalement reparti avec des densités comprises entre 1307 hbts/Km2 et 357 hbts/Km2. Le climat est subéquatorial avec des précipitations moyennes de 864mm/an et une température moyenne de 27.4°C.


Une capitale politique

Ville capitale, le Grand Lomé représente le centre politique et administratif du pays. Il abrite toutes structures étatiques dont plusieurs infrastructures politiques d’envergure nationale (la présidence de la République et l’Assemblée nationale sis dans la commune du Golfe 3, etc.) et le siège de nombreuses institutions internationales (BOAD, BIDC, BRAO, Ecobank, etc…)

Ville historique, elle dispose de nombreux vestiges qui témoignent de sa richesse culturelle, architecturale et historique.


Des zones agricoles en périphérie

Les terres agricoles se raréfient dû à la pression foncière. Hormis les communes périurbaines (Golfe 6, 7, Agoè-Nyivé 2,5 et 6), où subsistent quelques cultures, l’agriculture dans le Grand Lomé se limite à du maraichage. Le territoire est fortement dépendant de l’hinterland national et du commerce.


Une économie municipale en construction

La loi prévoit la dotation d’un budget propre au DAGL afin d’assurer son fonctionnement économique. Le District peut contracter des emprunts, définir des taxes fiscales et redevances sur diverses activités (abattoirs, carrières de mines, marchés, location de bâtiment, occupation de domaine public, etc.), et partagent certaines recettes avec les communes.


Une identité urbaine par excellence

Lomé constitue une identité urbaine togolaise par excellence. On le revendique et on en est fiers. La fragmentation de l’aire métropolitaine en 13 plus ou moins grandes communes, est un atout pour la démocratie de proximité mais ne permet pas une emprise locale sur les enjeux qui transcendent les territoires et risque de réduire davantage l’intérêt des citoyens à participer à la vie municipale.

En représentant la ville dans son ensemble, le DAGL préserve l’identité générale Loméenne et agit comme catalyseur de la participation des citoyens à la vie et au développement de la métropole capitale.


Une armature urbaine marquée par un déséquilibre entre les territoires

Les relations intra-urbaines sont assurées par un réseau de voiries secondaires aménagées. Toutes les routes nationales et internationales du pays aboutissent au Grand Lomé. On distingue ainsi plusieurs axes primaires (grand contournement, le boulevard circulaire, axe transfrontalier Benin-Togo-Ghana, les nationales n°1, 2, 3 etc.), de voies secondaires et tertiaires à majorité non bitumées (majoritaire à la périphérie). Les voiries ont structuré l’armature de la ville, car au Togo, la route est un excellent moteur de développement urbain.

Le centre –ville sud lagunaire (Golfe 1, 2, 3 et 4) en raison de l’étalement urbain, est devenu aujourd’hui presque excentré par rapport à l’ensemble du territoire avec comme corollaire la désertion des habitants et des difficultés de desserte surtout aux heures de pointes.

Les pôles majeurs d’activités sont plus ou moins étendus autour d’infrastructures. On en distingue plusieurs : le centre administratif et commercial du sud de la lagune, la zone industrielle de l’aéroport, la zone commerciale de hédzranawoé, Agoè-Nyivé centre.

Les pôles d’activité jadis « secondaires », et les pôles péri-urbains gagnent en influence. Développés à partir de centralités rurales (Sanguera, Légbassito, Sagbado) ou autour d’équipements sociaux de base (équipements sociaux éducatifs, marchés Adidogomé Golfe 7) et de petites concentrations d’activités (Limousine Golfe 4) en absence d’un plan d’aménagement en amont, ils posent aujourd’hui les problèmes de structuration et d’aménagement.


Des zones industrialo-portuaires

Le grand Lomé dispose d’un grand port en eau profonde. Il participe au dynamisme de la façade maritime du Golfe de Guinée. Cette zone accueille des terminaux pour les navires porte-conteneurs, des entrepôts, de nombreuses activités industrielles et un port de pêche.
Le territoire dispose aussi d’un aéroport international et un hub, autour duquel gravitent des unités industrielles, administratives et commerciales (foire CETEF).


Une ville vitrine éducative

Lomé a un statut particulier par rapport à l’ensemble du pays ; ville capitale et vitrine culturelle mais aussi d’enseignement. Elle abrite non seulement la première université du Togo, mais également les grandes écoles nationales et internationales dont l’Ecole Africaine des Métiers de l’Urbanisme et de l’architecture (EAMAU) et l’Institut Africain et de l’Informatique (IAI).


Un système de gestion des déchets à la pointe dans la sous-région

Diverses initiatives privées et publiques (Projet Environnement Urbain de Lomé -PEUL III, Plan de projet Africompost Togo Centre d’Enfouissement Technique- CET, l’Agence Nationale d’Assainissement pour la Salubrité Publique –ANASAP, etc…) sont déjà dans la ville, pour tacler les défis environnementaux (assainissement, salubrité publique, gestion des déchets). L’ancienne commune de Lomé dispose d’un capital d’expériences important dans la gestion des déchets solides ménagers.
Aujourd’hui, le Grand Lomé dispose d’un Centre d’enfouissement technique (CET), situé à la périphérie Ouest, d’un Plan de gestion des déchets solides et d'un schéma directeur de l’assainissement liquide.